Avez-vous déjà été stressé(e) ? Est-ce que vous avez déjà entendu quelqu’un vous dire qu’il/elle était stressé(e) ? La réponse à ces deux questions est sans doute « oui » !

En effet, aujourd’hui, ce mot est fréquemment utilisé pour désigner un ressenti, un état émotionnel négatif, difficile. Le stress concernerait de nombreux français et serait présent aussi bien chez  les enfants, les adultes et les personnes âgées (Lupien, 2013) .

Historique et définition

Le « stress » est aujourd’hui définit comme une « réponse à une sollicitation de l’environnement » (Monié, 2018) mais c’est au 17^ème siècle que ce mot a été utilisé pour la première fois. Le stress, à cette époque, désignait la force à laquelle était soumis un objet (Allaerts, 2017). Il y a donc eu une grande évolution de la conception de ce terme !

Quand nous sommes stressé(e)s, s’active dans notre cerveau ce qu’on appelle le système sympathique. Ce système permet de réagir rapidement face à une menace par l’un ou l’autre de ces deux comportements de base : l’attaque ; la fuite.

Une fois le système sympathique activé, cela provoque un certain nombre de symptômes physiques comme l’augmentation du rythme cardiaque, l’augmentation de la tension artérielle, l’accélération de la respiration, l’hypersudation (le fait de suer beaucoup), etc… (Canini, 2019). Biensur, au-delà des impacts physiologiques, le stress exerce aussi une influence sur nos pensées, nos émotions ainsi que sur nos comportements.  

Avant de répondre à la question que tout le monde se pose, à savoir : « le stress est-il notre ami ou notre ennemi ? », il semblait essentiel de bien comprendre ce qui se passe lorsque l’on ressent du stress et les conséquences que cela produit sur nous.

Le stress est important et naturel !

Le stress est naturel. Dans sa définition actuelle, il est une réponse à quelque chose qui se produit dans l’environnement mais il n’est pas du tout problématique ou pathologique ! Il permet de nous adapter à notre environnement et est essentiel à notre bon fonctionnement, à notre survie. De plus, s’il n’est pas ressenti de manière trop intense, le stress peut être stimulant et augmenter nos performances (ex., lors d’un entretien d’embauche, lors d’examens) (Allaerts, 2017). En effet, le stress peut nous permettre d’avoir une meilleure concentration, de faire face plus efficacement à notre fatigue, mais aussi de surmonter certains évènements de vie de manière plus facile.

Mais alors, si le stress nous aide à réagir rapidement face à une difficulté, s’il nous permet d’être plus concentrés, moins fatigués et plus performants, pourquoi pourrait-il devenir notre ennemi ?

Le stress peut devenir un ennemi…

Bien que le stress soit naturel et essentiel, il peut aussi être impliqué dans le mal-être psychologique, les problèmes émotionnels et la survenue d’un certain nombre de troubles psychiques (ex., troubles anxieux, dépression, conduites addictives) (Saleh, Camart, & Romo, 2017). Le stress peut devenir un problème (stress pathologique) lorsqu’il est présent de façon durable, chronique et qu’il n’arrive pas à être gérer et réguler par la personne qui en souffre (Allaerts, 2017).  

Dans le cas du stress pathologique, l’individu va ressentir tous les effets physiologiques, psychiques, comportementaux du stress (Cf partie historique et définition de cet article) de façon presque permanente. Cela peut donc l’épuiser et grandement le perturber émotionnellement. Du fait que ces personnes n’ont souvent pas (ou peu) de stratégies de régulation émotionnelles efficaces, elles vont avoir l’impression de ne rien pouvoir faire pour se sentir mieux, ce qui peut renforcer leur stress et leur sentiment de perte de contrôle sur soi.

Conclusion

Ainsi, le stress est notre ami lorsqu’il augmente notre efficacité, notre performance, lorsqu’il nous permet de nous protéger face à une menace. Néanmoins, au-delà d’un certain seuil, il peut aussi devenir un ennemi, un facteur de risque pour la santé mentale et physique.

Faites donc attention à vous et n’hésitez pas à demander de l’aide lorsque vous avez l’impression de ne plus réussir à réguler votre stress. Des outils existent pour vous aider.  

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Références

Allaerts, F. (2017). Le stress comme outil de performance . Tournai: Ecole d’Enseignement et de Promotion sociale de la Communauté Française.

Canini, F. (2019). Eléments de physiologie et de physiopathologie du stress. Revue de neuropsychologie, 11(4), 251-258.

Lupien, S. (2013). Par amour du stress. Québec: Editions au carré.

Monié, B. (2018). Stress et gestion du stress. Dans F. Chapelle, B. Monié , S. Rusinek, & R. Poinsot, Thérapies comportementales et cognitives (pp. 123-133). Dunod.

Saleh, D., Camart, N., & Romo, L. (2017). Intervention de gestion du stress par Internet chez les étudiants : revue de la littérature. Annales Médico-Psychologiques, 175, 327-331.